Le Bois de Midi

On peut retrouver des traces de l'origine du "Bois de Midi" dans le livre : François 1er et Odette de Follembray par A. Tavernier.

D'après ce livre, c'est en 1520 qu'un correspondant, un envoyé du midi de la France, est venue s'arrêter dans une maison situé dans le bas du village. Il avait  parcourue plus de 300 lieux à pieds.

Cet envoyé secret était venue répandre la nouvelle pour monter une révolution contre le féodalisme. Depuis ce jour ce hameau du village de Folembray pris le nom du "Bois de Midi"

C'est à Mr Louis François Xavier de l'Age, maire de Folembray,  qu'on doit l'annexion du hameaux du Prés Houés et du Bois de Midi, confirmée par une ordonnance royale du 7 mai 1828.

Extrait du cadastre de 1820 des archives départementales

Entouré en vert sur les plans : Les bâtiments étaient une ferme qui appartenait à Mr Foulon , dernier propriétaire connu. La plupart de ces bâtiments n'ont pas étaient détruit par la grande guerre. Actuellement il ne reste que le pavillon entouré en rouge sur le plan qui faisait surement parti de cette ancienne ferme.



Aperçu d'un tourniquet de l'époque

Un tourniquet en bois, était placé au Bois-de-Midi, tout près de l'emplacement de la maison du régisseur qui n'existait pas à l'époque. Il était à l'entrée du chemin de un mètre de large, appelé "Le Courtillot " , allant des anciennes maisons Maréchal, dénommées "Les Maisons d'En Haut" au Bois de Midi, jusqu'à la ruelle du Clos Baquette.
Tout prés de ce tourniquet, sur l'emplacement actuel des écuries du château et du jardin potager, existaient des marais garnis de saules, que de nombreuses sources alimentaient. Quelques-unes servent encore à un lavoir (jusque vers 1930) placé au bord du chemin du bois de Midi, continuant la rue des vaches : c'est à dire au bord de la rue Henri Leguay.

Ces marais s'appelaient Les Fours à Sène ou Arsène. Le deux vieillards qui, nés respetivement en 1836 et en 1841 ont connu ces lieux et nous ont donné les renseignements, n'ont pu indiquer l'origine du mot "Fours à Séne".

Sur ce cadastre de 1820, et d'après ce que dit Jules Bouzard dans son livre ci-dessus, le tourniquet se trouvait  au bout de la rue Stalingrad à l'entré du Parc. Pour le lavoir, il peut que se trouver à un des deux endroit indiqué.

Plan vers 1912 :
en bleu ligne de chemin de fer provisoire construit à partir d'avril 1917 pour l'armée française car les allemands étaient replié sur la ligne Hindenburg prés de Barisis aux Bois
 

En octobre 1916 pendant l'occupation : des civils français déjeunent sous la direction de soldats allemands sur la piste des soldats au bois de midi. En cette période le front était à 20 km en direction du sud-ouest.

En septembre 1916 pendant l'occupation : des enfants français sous la direction de 3 soldats allemands. Une pause sur la piste des soldats au bois de midi. En cette période le front était à 20 km en direction du sud-ouest.






Le chanvre au Bois de Midi

Jusqu'en 1875, la culture principale à Folembray, au Bois de Midi et à Champs était celle du chanvre. Pour le rouir, c'est à dire pour faciliter la séparation de l'écorce filamenteuse d'avec la tige, le chanvre était placé par bottes dans des fosses remplies d'eau. Ces fosses existaient au Bois de Midi, dans les près en bordure du bois du Parc-feu, le long du ruisseau provenant de l'étang du Parc du château.
Elles s'appelaient les "fosses fontaines", du nom de leur ancien propriétaire. De nombreux tisserands, au Bois de Midi, à Champs et à Praast travaillaient chez eux. Cette industrie a complètement disparu, tuée par les tissages mécaniques, un peu aussi par la rareté des bras occupés à la Verrerie, mais surtout par la culture plus rémunératrice de la betterave sucrière.
La toile de chanvre était un peu dure, solide, inusable. Nos bonnes et braves grand'mères en faisaient du linge de corps, auquel linge il fallait subir au moins cinq lessives pour le rendre assez souple.

L'élevage des oies

Autrefois, l'élevage des oies se faisait en grand au Bois de Midi et aux Près-Houez. Ces palmipèdes, si nombreux, devenait encombrants. Ils allaient partout, principalement sur les routes et les chemins. Les inconvénients qui en résultèrent prirent un caractère si aigu, que le conseil municipal dut s'en préocuper et en délibérer à la date du 10 août 1869, ainsi qu'il résulte de l'acte suivant :
"La municipalité, envisageant les incidents causés au Bois de Midi et aux Près-Houez par la divagation des oies, qui compromet les récoltes et même la tranquilité publique par les discussions qu'elle entraine entre voisins ; Qu'il en résulte des procès, des représailles et des inimitiés dont les causes se renouvellent sans cesse, décide, que le meilleur moyen de porter remède à cet état de choses est une contribution sur les propriétaires dont les oies circulent sur la voie publique."
Les auteurs de cette décision oubliaient que le paturage des oies sur les chemins publics et ruraux du Bois de Midi et des Près Houez était autorisé par acte municipal en date du 8 juin 1860, et que la taxe annuelle communale était de 1 franc par tête d'oie (Archives communales). Aujourd'hui, les choses sont plus simples. Les volatiles qui s'aventurent sur les voies publiques en sont vite chassés ou écrasés, par le nombre toujours croissant de véhicules, à marche rapide : bicyclettes, automobiles, autocars, motocycles, etc...

Aprés 1918

Pour bâtir, il était indispensable de dégager les amas de décombres. Une partie servit à la mise en meilleur état des routes et des chemins défoncés. Une autre fut utilisée au remblai des mares ou anciens abreuvoirs qui existaient comme le trou Morel et du puits contigu, qui existaient au Bois de Midi, à l'extrémité d'un grand espace vide, à gauche, en allant à Champs.
Près de ce trou Morel, au milieu d'un jardin y attenant, existait une habitation, détruite par la guerre mais reconstruite depuis, où se produisit, en 1868 un incident comique.
Un officier de gendarmerie vint rendre visite à un ami d'enfance occupant l'immeuble. Au cours de la conversation, un contrebandier entra et offrit du tabac au maître du logis. Le marhé allait être conclu quand le contrebandier, apercevant soudain l'officier en tenue, abandonna une partie de sa marchandise et, promptement, s'esquiva à travers champs et bois. Ce marchand occasionnel revint quelques jours après, à la tombée de la nuit, s'inquiéter du sort réservé aux paquets laissés. Il fut agréablement surpris en apprenant que l'officier, bon enfant, n'avait rien saisi, mais laissé au contraire une pièce de monnaie pour le désagrement. Cet officier, originaire de Verneuil sous Coucy, avait quitté autrefois son village pour s'engager. Poursuivant sa carrière militaire, il fut ensuite incorporé dans les Cent Gardes de Napoléon III, et obtint l'épaulette. Il passa plus tard dans la gendarmerie, et c'est ainsi que le jeune Franjus devint capitaine, médaillé militaire et chevalier de la Légion d'Honneur.



A l'angle de la rue colonel Fabien et à la rue Jean Jaurés, aprés la grande guerre.

C'est Mr le maire Henri Vieillard (1945-1953) qui donne le nom des rue Colonel Fabien, rue Stalingrad, rue Guy Moquet  et la rue Jean Jaurès.

En mai 1981, Mr le Maire Hiverlet, décide une réfection de la chaussée à la rue Jean Jaurès.


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