Pendant l'occupation allemande à la verrerie de 1940 à 1944

 

Le 16 mai 1940, l’usine a été bombardée par l’aviation allemande et au milieu de la matinée, le four étant en pleine fusion, les gazogènes sont arrêtés et l’évacuation faite sur ordre des autorités françaises. Le lendemain l’usine est occupée par les troupes allemandes qui évacuèrent par ordre, tous les habitants du pays. Le 8 août 1940, les troupes ennemies évacuèrent l’usine et le personnel en reprend possession. On établit l’inventaire des dommages et pillages effectués pendant que le personnel qualifié essaie la remise en route du four après vérification et nettoyage des gazogènes et tuyauteries. Le résultat n’a pu être obtenu que le 21 novembre 1940. L’usine fonctionne alors jusqu’au 31 août 1942 où l’arrêt complet a été imposé par manque total de charbon. le 26 juin 1943, l’usine est réquisitionnée par la Kriegsmarine. Les occupants installent dans les grands halls de béton armé des dépôts de vivre et de toute sorte de matériel d’intendance sur tous les étages possibles.

Pour y arriver, ils ont démolis et arasé au niveau du sol les fours, arches, carcaises et superstructures. Ils ont enlevés tous les gazogènes et leurs accessoires. Ils ont ensuite comblé, après les avoir démoli, toutes les infrastructures de façon à ramener au même niveau toutes les surfaces des halls. ce travail avait pour but de donner passage à d’énormes camions et transports lourds qui n’ont cessé pendant toute la durée de l’occupation.

Photographies aériennes de US ARMY (T/4 RICKARD) du dépot Q290, le 17 avril 1945.

 

Au départ des Allemands en septembre 1944, le personnel revenu a été occupé aussitôt a établir les listes de pillage, démolitions et autres dommages provenant de l’occupation ennemie.  Presqu’immédiatement a eu lieu l’occupation américaine jusqu’en mai 1946. Ces derniers partis, la société a pu définitivement reprendre en main ses installations et a préparé aussitôt la remise en route qui n’a pu se faire que le 22 octobre 1946. (…)

Evaluation des dommages : sous les bombardements aériens du 16 mai 1940, l’usine fut abandonné par ordre des autorités civiles. Le four n°2 étant en pleine marche avec plus d’un mètre de hauteur de verre en fusion. Les troupes allemandes occupèrent ensuite l’usine entière et firent déporter toute la population à plusieurs kilomètres en arrière.

Dès septembre 1940, les Allemands ayant abandonné la région, les ouvriers rentrés chez eux et revenus aux ateliers furent employés à son nettoyage, à sa remise en état et à la remise à feu du four refroidi. A cause des commandes qui avaient été passées par la défense nationale, ce four n°2 n’avait été arrêté qu’en novembre 1939, réparé puis remis à neuf pendant l’hiver et n’avait été remis en route que le 1er mars 1940.C’est grâce à ce retard et à l’excellent état dans lequel, en mai 1940, on trouvait ce four qui n’avait travaillé que deux mois et demi, que la direction de l’usine a pu, en septembre 1940, essayer la remise a feu en laissant tout en l’état, mise à feu qui a parfaitement réussi, grâce aux soins apportés à la surveillance de tous les instants et à un réchauffement très lent.

Les bombardements d’avion et d’artillerie n’avaient guère faits de dégâts qu’aux constructions, le matériel avait peu souffert et n’a eu besoin que de nettoyage et de couverture contre les intempéries. L’occupation n’ayant en outre duré que de mai à septembre, n’a eu comme conséquence que des vs et des pillages habituels.

 

AD Aisne ; 968 W 4090

 

 

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