par Daniel DEVRED Président de la société d'histoire locale d'EMERCHICOURT
A partir de 1880, le soufflage des bouteilles « à la bouche » avait été remplacé par des méthodes de fabrication de plus en plus élaborées.
Avant cette mécanisation, entre 1840 et 1880, les souffleurs de bouteilles qui travaillaient dans les fournaises
Folembraises, provenaient d'horizons très divers.
A titre d'exemple, on peut citer, relevés dans les registres d'état civil :
Jean Marie GOBET, né à La Machine dans la Nièvre, cité en 1857.
Jean Baptiste ROIZOT, né à Perreuil dans la Saône et Loire, cité en 1857.
Henri MALINVAUD, directeur de la verrerie, cité en 1853.
Jean Baptiste WICKEL, né à Saint Rémy du Plain en Ule et Vilaine, cité en 1858.
Melchior RUA, né à Saint Léger des Vignes dans la Nièvre, cité en 1858.
Louis MORESIN né à Raismes dans le Nord, cité en 1859.
Joseph CHAISE né à Givors dans le Rhône, cité en 1859 et décédé en 1867.
René VEILLON, né à Rive de Gier dans la Loire, cité en 1860.
Joseph FUCHET, né à Epinac en Saône et Loire, cité en 1861.
Louis MENU né Futeau dans la Meuse, cité en 1861,
Pierre COINTIN, né à Beaulieu dans la Meuse, cité en 1861.
Pierre CORTHIER, né à Saint Bérain sur d'Heune dans la Saône et Loire, cité en 1865.
Jean Baptiste GODART né à Neuvilly dans la Meuse, cité en 1865.
Louis Alphonse POITEVIN, directeur de la verrerie de Folembray, cité en 1868, mais habitant Paris en 1866.
Jean Baptiste MAILLARD, né à Faymoreau en Vendée* cité en 1868,
Pierre SELLE, né à Marseille dans les Bouches du Rhône, cité en 1868.
Ces quelques exemples d'origines de verriers, pris sur une décennie, nous montre bien, l'extrême mobilité des membres
de cette corporation.
De tous temps, les verriers furent d'éternels voyageurs, toujours par « monts et par vaux ».
Cela était tellement vrai, que le greffier d'une commune verrière, avait inscrit, concernant l'un de ces ouvriers : « Sans
domicile fixe ».