Plan et histoire des noms de rue

cliquer sur le plan pour l'agrandir

Avenue Ambroise Croizat (chaussée  Brunehaut) 
E5 E6 D7 C7 B7 A7
 
Cité des tournelles
 C7 C8    
           
Impasse des peupliers
 
 
Impasse des Roses
B6
 
Impasse des Tulipes
C6 B6
 
Rue Bernard lefèvre(Route de Chauny)
E4 F5 F6 G6
 
Rue Brûlé
C5 C6
 
Rue de l'église(rue du château)
E4
 
Rue de la Gare
G6
 
Rue des Glatigny
D4 D5
 
Rue des Hautes-Avesnes
E2 E3 E4
 
Rue des Maisons Rouges(rue du Tourniquet)
D5
 
Rue des Prés Houet
A7 A8 B8 B9
 
Rue du Cimetière
F5 G5
 
Rue du Colonel Fabien
D9 C9
 
Rue Gabriel Péri
D3 D2 E2
 
Rue Guy-Mocquet
D8 C8 B9 A9
 
Rue Henry-Leguay(rue des vaches)
E5 D5 D6 D7 D8
 
Rue Jean-Jaurès
D7 D8 D9 E9
 
Rue louis-Lavère
E5
 
Rue Marcel-Maillard(Route de Coucy,grande rue,rue du pavé)
A1 B1 B2 C2 C3 D3 D4
 
Rue Mortier
E3 E4
 
rue Paul  Blanjoue
D6
 
Rue Pablo-Picasso
A8
 
Rue Pierre Sémard
C3 C4
 
Rue Robert Godard
D3
 
Rue Stalingrad
D8 E8
 
Rue Thévenot
D4 C4
 
Ruelle Bayeux
C3 B3 A3
 
Ruelle Berton
C2
 
Sente du Pessy
C5 B5

En violet sont les noms des rues d'autrefois.

C'est Mr le maire Henri Vieillard (1945-1953) qui donne le nom des rue : d'Ambroise Croizat, Jean Jaurès, Guy Moquet, Pierre Sémard, Louis Lavère, Stalingrad, Gabriel Péri et colonel Fabien à des rues qui n'avaient jusque là pas de nom.

Un peu d'histoire sur les rues :

Dans les cités — villes, bourgs, villages ou hameaux — le nom des rues est partie intégrante de l'histoire locale, situe souvent l'emplacement des édifices disparus, rappelle certains faits importants, ou commémore la mémoire de personnages illustres ou de bienfaiteurs.

Les Municipalités devraient éviter de changer ces noms, quelque bizarres qu'ils puissent nous paraître, car ils nous aident à comprendre ou à expliquer les choses anciennes, toujours intéressantes pour les générations nouvelles.

Certaines villes n'ont pas hésité à respecter ces vieilles dénominations, dont d'origine prête souvent à controverses.

C'est ainsi qu'il existe :

à St-Quentin : la rue de-la-Truie-qui-file ;

à Chauny : la rue du Brouage, et la rue des Casernes bien que celles-ci aient été démolies depuis longtemps.

à Laon : la rue de la Herse et la ruelle des harengs ; 

à Amiens : la rue des Trois-cailloux et la rue des-corps-nuds-sans-teste.

 

Nous obéissons donc au même principe en donnant, ci-après, le nom des rues et voies de communication en usage à Folembray, lors du recensement de la population en 1926 :

1 " La grande-rue

2" Rue du Château

3" Rue de Glatigny

4" Rue Thévenot

5" Rue du Marais-de-bas

6   Rue Mortier

7"  Rue des Hautes-Avesnes

8" Rue du dispensaire

9" Rue du Marais-de-haut

10" Rue des Vaches

11"  Rue du Tourniquet

12" Rue de la Verrerie

13" Chaussée Brunehaut

14" Le Vivier (lieu dit)

15" Le château (propriété privée)

16" Rue du cimetière

17"  Rue de Champs

Une délibération, en date du 23 Février 1896, réalisait en partie un vœu formulé par l'Abbé Vernier dans son histoire du canton de Coucy, lorsqu'il faisait ressortir la nécessité, pour les communes, d'honorer leurs bienfaiteurs en signalant leurs noms à l'attention des générations futures. Le conseil municipal attribuait ainsi le nom de « Thévenot », fondateur de la Verrerie, à la rue devant relier la route Nationale N" 37 à la rue de Glatigny.

Nous sommes heureux de ce geste, tout en regrettant que Ton n'ait pas fait précéder de son prénom « Gaspard », le nom de l'homme à qui nous devons une industrie toujours florissante et, comme conséquence, une certaine aisance générale dans le village.

En ce qui concerne la rue du ou de Glatigny, nous n'avons pas trouvé, jusqu'à présent, dans les archives communales l'origine de ce nom et tous les vieillards que nous avons interrogés n'ont pu nous renseigner.

Cette rue est d'ailleurs très ancienne car, à la date du 2 Novembre. 1845, nous trouvons une délibération relative à une percée permettant la jonction de la rue du Glatigny avec la route royale N° 37. « II en résultera que la rue du Glatigny sera étranglée « et impraticable aux voitures vers le jardin Lamarre. »

« Cette rue dit Glatigny existe depuis un temps immémorial     etc     »

Dans d'autres délibérations il est dît : « Rue de Glatigny ». 

A titre documentaire, nous donnons ci-après copie d'une biographie insérée dans un ouvrage que nous avons consulté à la bibliothèque de Compiègne (Oise).« Le Pelletier de Glatigny (Louis, François, Chevalier..) Lieutenant-colonel et suppléant aux Etats-Généraux, né à Compiègne (Oise) 1e 31 Mai 1746, embrassa la carrière militaire le 14 Février 1763 en qualité de Lieutenant en second d'artillerie ; devint le 15 Octobre 1765 Lieutenant en premier, Capitaine par commission le ler Octobre 1772, capitaine en second le 14 Août 1777.

Capitaine de Bombardiers le 3 Juin 1779, Capitaine de canonniers le 22 Mai 1781, Chevalier de St Louis le 28 Mai 1787. Élu le 14 Mars 1789, suppléant de la Noblesse aux Etats-Généraux pour le baillage de Crépy-en-valois,il n'eut pas l'occasion d'y siéger, fut promu Lieutenant-colonel le 22 Août 1791, donna sa démission le 1er Juin 1792, puis partit en émigration et y mourut. »

La famille Le Pelletier de Glatigny est de date très ancienne à Compiègne. L'un des membres Louis, Auguste, était Lieutenant Général et Inspecteur de l'Artillerie de France. II décéda en 1769.Cependant, nous ne pouvons affirmer qu'un de ces Le Pelletier de Glatigny ait pu donner son nom à une rue de Folembray. Notre village est assez éloigné de Compiègne, les relations n'étaient pas très directes mais, toutefois, les deux localités faisaient partie du gouvernement général de l'Île-de-France.

La ville de Laon possède également une rue « Glatigny », et voici les renseignements que nous avons pu recueillir à son sujet. « La famille Giatigny, et non « de Glatigny », apparaît à Laon vers 1780, par la naissance d'une fille du mariage des époux Jacques, Marie Giatigny, marchand papetier et relieur, et Marie Françoise Dromard.

Plusieurs enfants sont nés à Laon de ce mariage, parmi lesquels Jean Claude, en 1786, qui épousa à Laon, le 30 Septembre 1812, Marie, Madeleine Etienne.« Jean, Claude Glatigny, relieur, devint le père de Jacques, François Glatigny né à Laon le 18 Septembre 1813. Celui-ci, secrétaire de la Mairie de Laon, épousa en cette ville, le 23 Novembre 1840, Eulalie Godon.« Il fut maire de la ville de Laon de Décembre 1878 à Mars 1887, et nommé chevalier de la Légion d'Honneur.«  Il est décédé à Laon le 24 Décembre 1888. »

Nous ne voyons pas, dans ce qui précède, l'origine que nous recherchons. Nous finissons par supposer que si l'un de ces deux personnages a bien donné son nom à une de nos rues, il convient de retenir le premier : ( Le Pelletier de Glatigny). et non le second.

La rue des Hautes Avesnes :

Elle appellée ainsi par son accés vers le plateau calcaire dit " les Hautes Avesnes" qui domine le nord du village.

La Chaussée Brunehaut devient l'avenue Ambroise Croizat :

Folembray tient ses origines autour d'une chaussée romaine dont ou trouve encore les traces entre Pont Saint Mard et Vouel. Les premiers habitants de folembray furent les ouvriers pour la construction de cette route. Six siècles plus tard, cette axe fut restauré par la reine Brunehaut d'ou son nom. La chaussée Brunehaut entrait dans Folembray par l'Avenue Ambroise Croizat , elle traversait le Parc de l'actuel Château et le Vivier pour rejoindre le Rond d'Orléans. Elle a été déviée en 1859 pour permettre au Baron de Poilly de construire son Château et de fermer le Parc. Pour cela, une fut créé le long du Parc : du calvaire actuel jusqu'à la Chaussée Brunehaut.

La route de Chauny devient la rue Bernard Lefèvre :

Ce résistant mort à 20 ans a été capturé dans champ près de Pierremande. Il fut torturé certainement à coup de baïonnettes si on en croit les marques sur son cadavre retrouvé dans un fossé après avoir été fusillé le 31 août 1944 dans la soirée à la veille de l'arrivée des troupes américaines. Il a participé à plusieurs opérations de sabotages et notamment à une escarmouche où furent tués 15 soldats allemands. Sa tombe est au cimetière de Folembray. La route est baptisée « rue Bernard Lefèvre », le 6 mai 1945, du nom d'un résistant F.F.I. de la commune.

La rue Louis Lavère :

C'est Mr le maire Henri Vieillard (1945-1953) qui donne le nom de cette rue.

Pendant la 2éme guerre mondiale, les Allemands avaient stocké un important dépôt de marchandises où l’on trouvait de tout, à la verrerie. Peu de temps avant la Libération, c’était la débâcle, tout le monde allait se servir. Les allemands cherchaient un coupable. Par dénonciation,ils se rendit à la veille au soir de la Libération, chez Mr Louis Lavère qui habitait cette rue avec sa femme et sa fille. On frappa à sa porte , comme il était tard, Mr Lavére ouvrit la porte et il fut aussitôt abattue par les allemands. Sa femme et sa fille, on eut le temps de se cacher. Mr Lavère mourut une demi-heure après, à l'âge de 64 ans. Il venait d'être en retraite  et il était innocent.

L'ancienne maison de Louis Lavère

La rue Marcel Maillard

Né le 21 mars 1912 à Folembray (Aisne), fusillé le 11 avril 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), inspecteur d’assurances ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.
Marcel Maillard et son épouse, Andrée, née Reymond habitaient 183 rue des Bois de Verrières à Antony (Seine) avec leur fille Denise, née le 11 avril 1943. Il était déjà fiché avant guerre par les Renseignements généraux comme militant du PCF « membre de la plupart des organisations dépendant de ce parti ». Il était alors employé à la « Garantie du Bâtiment ».
Engagé dans la Résistance, il devint clandestin sous le pseudonyme de « Génin » et louait un logement « illégal », 48 rue Monsieur le Prince dans le VIe arrondissement de Paris. Il fut repéré et pris en filature par des inspecteurs des RG le 1er août 1943 dans le cadre de l’enquête dirigée contre les Francs-tireurs et partisans (FTP) parisiens. Il occupait alors les fonctions de Commissaire aux effectifs régional (CER), c’est-à-dire de responsable militaire pour la région P4 (banlieue est de Paris). Il fut finalement arrêté par la police française le 2 décembre 1943 sur les lieux d’un rendez-vous qu’il avait avec l’un des responsables aux cadres de l’inter région parisienne, Robert Fouquet. Il était porteur d’un faux certificat de travail et d’un faux certificat de recensement à son nom ainsi que d’un rapport concernant un membre du Parti populaire français. Il observa un mutisme complet face aux policiers de la BS2 des Renseignements généraux parisiens. Livré aux Allemands, il fut condamné à mort par une cour martiale de la Luftwaffe qui siégeait dans l’enceinte de la prison de Fresnes le 23 mars 1944 avec une vingtaine d’autres FTP, parmi lesquels Joseph Epstein. Sa femme put lui rendre plusieurs visites qui lui permirent de faire sortir et passer à la direction du PCF clandestin des rapports sur « l’affaire Estain » rédigés par Jean Alezard sur des feuilles de papier à cigarettes.
Fusillé le 11 avril 1944 au Mont-Valérien, il fut d’abord inhumé au cimetière parisien d’Ivry puis réinhumé le 13 novembre 1945 à Antony aux côtés de sa fille Françoise décédée en bas âge, comme il en avait exprimé le vœu dans la dernière lettre écrite à sa femme le jour de son exécution. Une rue de cette commune porte son nom. Il fut promu à titre posthume au grade de capitaine FFI.

retour au menu